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C’est une nouvelle figure majeure du journalisme d’investigation qui vient de mettre en cause la version officielle du 11-Septembre. Après Robert Fisk (le Britannique) et Eric Margolis(l’Américain), John Pilger (l’Australien) sort à son tour des rails de la pensée conforme. Il se distingue de ses deux illustres prédécesseurs, en ce qu’il ne se contente pas de douter ; il émet une hypothèse dissidente.
John Pilger est un journaliste, scénariste et réalisateur australien. Correspondant de guerre pour leDaily Mirror au Vietnam, au Cambodge, en Égypte, en Inde, au Bangladesh et au Biafra, il a consolidé sa réputation au travers de livres et de nombreux documentaires, parmi lesquels The New Rulers of the World (2001), Breaking the Silence : Truth and Lies in the War on Terror (2003) et The War on Democracy (2007).
Pilger a obtenu de nombreux prix de journalisme et d’associations des droits de l’homme (le Prix Sophie en 2003), dont, deux fois, le prix britannique du Journalist of the Year. Voici la liste complète de ses récompenses, proposée par Wikipédia :
![]() Cet activiste anti-guerre n’a de cesse de rappeler la responsabilité de ceux qui savent, des "intellectuels", aux misères et aux violences du monde : "Briser le mensonge du silence n’est pas une abstraction ésotérique mais une responsabilité urgente qui incombe à ceux qui ont le privilège d’avoir une tribune."
Le 23 octobre 2010, il était l’invité du salon du livre anarchiste à Londres. Répondant d’abord aux questions d’un membre du collectif "London Anarchist Bookfair", il s’est ensuite livré au jeu des questions-réponses avec le public présent. Une question de l’assemblée a justement porté sur le 11-Septembre :
En voici la transcription, en anglais :
Ce passage se situe à partir de la 45e minute de la discussion intégrale.
Pilger se voit donc demander ce qu’il pense des théories qui imputent au gouvernement américain la responsabilité - partielle ou totale - des attaques du 11-Septembre, dans le but de gagner le soutien de l’opinion pour les guerres d’Afghanistan et d’Irak. Et le journaliste de répondre, certes avec prudence, que l’hypothèse du "laisser faire" lui paraît la plus plausible ; mais sans qu’il sache dire à quel stade on a pu laisser faire, ni si cette inaction était bel et bien volontaire ou due à l’incompétence et à l’arrogance de l’administration Bush.
En tout cas, celle-ci avait les moyens d’agir en amont des attaques, et ne l’a inexplicablement pas fait. Pilger rappelle, à titre d’exemples, les avertissements négligés d’agents du FBI, l’extraordinaire inaction de la chasse américaine durant les attentats, et le fait que le vice-président Dick Cheney était aux commandes de la Maison Blanche ce matin-là.
Il aurait également pu rappeler l’opération Able Danger, qui avait permis l’identification de la cellule de Mohamed Atta (dite "de Brooklyn") dès janvier 2000, avant que le Pentagone n’empêche ses agents, comme le lieutenant-colonel Anthony Shaffer, de partager leurs informations avec le FBI, en vue du démantèlement de la cellule terroriste.
Le 9 octobre 2010, le lieutenant-colonel Anthony Shaffer, justement, et l’ex-officier de la CIAMichael Scheuer étaient les invités de "Freedom Watch" sur Fox News ; ils ont tous les deux soutenu qu’il y a eu camouflage sur le 11-Septembre "au plus haut niveau du gouvernement" et que la "Commission d’enquête sur le 11 Septembre et les Commissionnaires étaient juste là pour dissimuler les faits". Scheuer allant jusqu’à dire que le rapport de la Commission était "une diversion et un mensonge du début à la fin".
Mais que s’agissait-il de dissimuler ? Sa négligence, un laisser-faire (comme l’envisage Pilger), ou davantage ? Telle est l’éternelle question.
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