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Saga Bush - Chapitre 07/Skull and Bones
 Chapitre VIISkull and Bones : le cauchemar raciste de Yale

« Des hommes d’Etat avisés (…) établirent ces grandes vérités évidentes : si, dans un lointain futur, un homme, une fonction, un intérêt devaient fixer la doctrine selon laquelle personne, hormis des hommes riches, ou personne, hormis des hommes blancs, ne serait habilité à la vie, la liberté et la poursuite du bonheur, leur postérité devrait relire la Déclaration d’Indépendance et prendre le courage de relancer la bataille que leurs pères avaient entreprise (…) »(1)

-- Abraham Lincoln --

La lune de miel

La marine américaine libéra George Bush pour de bon à la veille de la Noël 1944. La guerre dans le Pacifique allait encore faire rage pendant plus de six mois et les forces alliées allaient s’emparer de l’Asie du Sud-Est, des Indes orientales néerlandaises (l’Indonésie) et d’îles telles Iwo Jima et Okinawa.

Barbara Pierce quitta le Smith College dans son avant-dernière année pour épouser George. Prescott et la mère Bush donnèrent une splendide dîner prénuptial au Greenwich Field Club. Le mariage eut lieu le 6 janvier 1945 à Rye, à l’éflise presbytérienne de New York, au moment où la 3e Flotte américaine bombardait la principale île des Philippines, Luçon, en préparation d’une invasion. Ensuite, il y eut une réception fastueuse pour 300 personnes à l’Appawamis Country Club. Les nouveaux mariés passèrent leur lune de miel aux Cloisters, un hôtel cinq étoiles à Sea Island, en Georgie, équipe de piscines, tennis et golf.

La tâche suivante de George consista à entraîner des pilotes à Norfolk, à la base aéronavale de Virginie. « Le travail de George (…) était léger. Comme pour d’autres jeunes couples, dont les maris étaient entre deux tours d’opérations en zone de guerre, c’était un genre de lune de miel prolongée (et payée). »(2)

Le Japon capitula en août. Ce même automne, George et Barbara Bush déménagèrent pour New Haven, où Bush entra à l’université de Yale. Lui et Barbara s’installèrent dans un appartement situé au 37 Hillhouse Avenue, de l’autre côté de la rue où habitait le président de Yale, Charles Seymour.

La vie universitaire était propice pour George, ou du moins pour ce qu’il en vit. Une carrière à l’université dure habituellement quatre ans. Mais nous savons que George Bush est un homme qui se déplace rapidement. Il fut donc satisfait de l’arrangement spécial décidé pour les vétérans, et en vertu duquel Yale lui permit d’obtenir son diplôme après avoir suivi les cours pendant deux ans et demi seulement.

Bush et ses amis se rappellent tout cela avec grand plaisir en tant que représentants de la coterie en vogue : « Les membres de la classe de Bush ont depuis soupiré avec nostalgie après ces jours de la fin des années 40 (…) Des trolleys ne cessaient de sillonner les rues de New Haven. Les après-midi d’automne, ils étaient bondés d’étudiants qui se rendaient aux parties de football du Yale Bowl, jetant des pennies tout au long du chemin et criant ‘dégage’ aux gosses des rues qui plongeaient pour aller les chercher. » (C’est l’auteur qui insiste)(3)

En 1947, Barbara donna naissance à George W. Bush, l’homonyme du président.

Au moment de l’obtention de son diplôme, en 1948, il avait été nommé au Phi Bêta Kappa, un honneur traditionnellement associé au terme des études universitaires. On sait beaucoup de choses de la carrière de George Bush à Yale, sauf en ce qui concerne les manuels et les études. Malheureusement pour ceux qui voudraient considérer son accomplissement intellectuel, tout ce qui concerne ce point particulier a été mis sous scellés et tenu top secret. L’administration de Yale dit qu’elle a confié à la garde du FBI tous les rapports académiques concernant Bush, prétendument parce que le FBI a besoin de cet accès pour vérifier les comptes rendus des importants bureaucrates.

Selon tous les témoignages disponibles, sa vie intellectuelle avant l’université fut tout sauf exceptionnelle. Sa littérature de compagne prétend qu’en tant que vétéran, Bush fut « sérieux » à Yale. mais nous ne pouvons vérifier avec précision comment il obtint sa nomination à Phi Bêta Kappa, au cours de son expérience universitaire réduite. Sans la levée du top-secret, nous ne pouvons consulter ses résultats d’examens, ni lire ses copies ou travaux ni apprendre grand-chose de ses performances en classe. Nous savons que son père était l’un des administrateurs de l’université, chargé de la collecte de fonds liés au développement de l’université. Et les amis de la famille contrôlaient les services secrets américains.

On en sait long, toutefois, sure le statut de George Bush à Yale.

Son condisciple John H. Chafee, pus tard sénateur du Rhode Island et secrétaire d’Etat à la Marine, déclara : « Nous ne le voyions pas beaucoup parce qu’il était marié, mais je dirais que ma première impression fut qu’il était – et je ne dis pas cela péjorativement – dans les sphères intérieures, celles qui bougent et secouent les choses, l’establishment. Je ne dis pas qu’il prenait de grands airs ou quoi que ce soit, mais (…) simplement le fait que tout le monde le connaissait. »

Chafee, comme Bush, et Dan Quayle, faisait partie de l’importante confrérie nationale, la Delta Kappa Epsilon (DKE ou les « Dekes »).Mais Chafee ajoute : « Je ne me souviens pas de l’y avoir vu une seule fois. Il n’était pas du genre à se mélanger aux autres membres. »(4)

Le Caveau

George Bush, en fait, passait les plus importants de ses jours et de ses nuits à Yale dans l’étrange compagnie de la société des Skull & Bones des étudiants de dernière année.(5)

Parmi le petit nombre choisi pour être membres des Bones, George fut le dernier à se voir prévenu de sa sélection. Cet honneur est traditionnellement réservé aux plus insignes des grands et des puissants.

Son père, Prescott Bush, plusieurs autres parents et associés, ainsi que Roland et Averell Harriman, qui soutenaient la famille Bush, étaient également membres de cette société secrète.

Le pouvoir politique et financier certain associé aux Skull & Bones a suscité bon nombre de questions populaires sur la nature et l’origine du groupe. Ses membres ont alimenté le mystère de fausses pistes et de spéculations absurdes.

L’ordre fut officialisé en 1856 sous le nom « Russell Trust Association ». En fonction d’un acte spécial de la législation de l’Etat, en 1943, ses administrateurs sont exemptés de l’exigence normale de rentrer des rapports de société auprès du secrétaire d’Etat du Connecticut.

En 1978, toutes les affaires du Russell Trust furent traités par son seul chargé d’affaires, le partenaire de la Brown Brothers Harriman, John B. Madden. celui-ci avait débuté en 1946 avec la Brown Brothers Harriman, sous la direction de son important partenaire, Prescott Bush, le père de George Bush.  

Chaque année, les membres de la Skull & Bones choisissaient quinze étudiants de 3e année de Yale pour les remplacer, l’année suivante, au sein du groupe des dernières années. Les membres qui obtiennent un diplôme se voient attribuer une prime considérable qui les aide à se lancer dans la vie. D’autres membres diplômés, désignés comme étant les « patriarches », donnent un soutien spécial dans les carrières recouvrant les affaires, la politique, l’espionnage, le droit, afin de diplômer des gens des Bones qui font preuve de talent et d’utilité.

Le siège des Skull & Bones au campus de Yale est une construction de pierre ressemblant à un mausolée et surnommé « the Tomb » (le caveau). Les initiations se déroulent sur Deer Island, au milieu du fleuve Saint-Laurent (une île dont la Russell Trust Association est propriétaire), avec des réunions régulières à Deer Island et à Yale. On sait que les rites d’initiation comprennent des activités harassantes et traumatisantes pour le nouveau membre, que l’on plongeait nu dans la boue et dans un cercueil. Plus importante est « l’autobiographie sexuelle ». L’initié raconte aux membres de l’ordre réunis tous les secrets sexuels de sa jeune existence. L’affaiblissement des défenses mentales contre la manipulation et le potentiel de chantage de ce genre d’informations servent à renforcer la loyauté parmi les membres.

La loyauté est très grande. L’un des anciens professeurs de Bush, dont le propre père était un membre des Skull & Bones, raconta à notre interviewer que son père se plantait son petit insigne des Skull & Bones à même la peau pour le maintenir en place lorsqu’il prenait un bain.

Tout au long de leur vie, les membres continuent de confier leurs pensées psycho-sexuelles à leurs frères des Bones, même s’ils ne le font plus en restant assis dans un cercueil. Cela fut le cas avec le président George Bush, pour qui ces liens, assure-t-on, revêtent une profonde signification personnelle. Au-delà de la manipulation psychologique associée aux mômeries maçonniques, il y a des raisons politiques très solides pour expliquer la forte identification de Bush avec ce culte.

Les gens qui se sont penchés sur les Skull & Bones, aussi bien les critiques que les apologistes, ont accepté diverses notions trompeuses à propos de l’ordre. Parmi ces notions trompeuses, il s’en dégare deux particulièrement remarquables :

1) c’est essentiellement un groupe américain, une assemblée de « patriotes » riches de l’élite; c’est, en fait, une agence de pénétration et de subversion de la République américaine, au service de l’Empire britannique;

2) c’est en quelque sorte le centre unique du contrôle de conspiration sur les Etats-Unis. Cette conception trompeuse est certainement compréhensible, étant donné le nombre plutôt étonnant d’individus puissants, historiquement importants et grotesquement anti-humains qui sont sortis des Skull & Bones. Mais, en fait, il y a des organisations conformes dans d’autres collèges de l’Ivy League, qui reflètent, à l’instar des Skull & Bones, le pouvoir oligarchique tout-puissant de plusieurs familles financières liées les unes aux autres par des mariages.

Ces notions erronées, spéculatives, peuvent être corrigées en examinant l’histoire des Skull & Bones, considérée dans le cadre de la réalité et l’establishment des Etats-Unis de l’Est.

Les Skull & Bones – la Russell Trust Association – fut d’abord instaurée parmi la classe des diplômés de Yale en 1833. Son fondateur était William Huntington Russell, de Middletown, dans le Connecticut. La famille Russell détenait une richesse incalculable provenant  de la plus importante organisation criminelle du 19e siècle, la Russell & Company, le grand syndicat de l’opium.

A cette époque, il y eut aux Etats-Unis de profonds soupçons, et une profonde répulsion, contre la franc-maçonnerie et les organisations secrètes, confortées en particulier par les écrits antimaçonniques de l’ancien président américain John Quincy Adams. Ce dernier insistait sur le fait qu’on ne peut compter sur la loyauté à l’égard d’une république démocratique de ceux qui prêtent serment au sein de sociétés secrètes internationales, politiquement puissantes.

Mais les Russell étaient protégés en tant que composante du groupement aux inter-mariages multiples des familles dirigeant à l’époque le Connecticut (voir le tableau annexe). Les membres fiers de leurs origines issus des familles Russell, Pierpont, Edwards, Burr, Griswold, Day, Alsop et Hubbard occupaient le premier plan dans le Parti pro-britannique au sein de l’Etat. Nombres de leurs fils allaient faire partie des membres choisis pour la société Skull & Bones durant de nombreuses années.

Le contexte de la Skull & Bones est une histoire d’opium et d’Empire, et une lutte acharnée pour le contrôle politique de la nouvelle république américaine.

Samuel Russell, cousin au second degré du fondateur des Bones durant ces années, William H., fonda la Russell and Company en 1823. Son affaire consistait à acquérir de l’opium à partir de la Turquie et de le faire passer en contrebande en Chine, où il était strictement interdit, et ce, sous la protection armée de l’Empire britannique.

Le principal gang américain prédominant dans ce domaine avait été le syndicat créé par Thomas Handasyd Perkins de Newburyport, Massachusetts, une fusion des très stylés « sang bleu » ou Brahmin de la côte nord de Boston. Expulsés du très lucratif commerce des esclaves africains par la législation américaine et par les révoltes des esclaves caraïbes, les dirigeants des familles Cabot, Lowell, Higginson, Forbes, Cushing et Sturgis avaient épousé les enfants et descendants des Perkins. Le syndicat de l’opium des Perkins avait fait la fortune et établi la puissance de ces familles. Dans les années 1830, les Russell avaient racheté le syndicat des Perkins et avaient fait du Connecticut le premier centre du racket américain de l’opium. Les familles du Massachusetts (Coolidge, Sturgis, Forbes et Delano) rejoignirent les contrebandiers millionnaires du Connecticut (les Alsop) et de New York (les Low) sous les auspices des Russell.

** Certaines des familles de l’opium les plus en vue de Boston, comme les Cabot et les Weld, ne s’associèrent pas directement aux Russell du Connecticut et de Yale, mais préférèrent s’identifier à Harvard.

John Quincy Adams et d’autres patriotes avaient combattu ces gens durant un quart de siècle déjà, à l’époque où la Russell Trust Association fut établie sous son emblème rappelant directement la piraterie : la tête de mort et les tibias (Skull & Bones, en anglais).

Avec les liens de famille, de transport et de banques d’affaires britanniques, les anciens tories de la Nouvelle-Angleterre avaient maintenu leur hostilité à l’égard de l’indépendance américaine bien au-delà de la guerre révolutionnaire de 1775-83. Ces prétendus patriotes conservateurs avaient traité l’investiture présidentielle de Thomas Jefferson, en 1801, d’« usurpation radicale ».

Les Tories du Massachusetts Tories (la « junte Essex ») s’allièrent au vice-président Aaron Burr, Jr. (un membre des familles Edwards et Pierpont du Connecticut) et au cousin et partenaire juridique de Burr, Theodore Dwight, au sein de mouvements politiques destinés à briser les Etats-Unis et à reconduire l’allégeance à la Grande-Bretagne.

Le dirigeant nationaliste américain et ancien secrétaire du Trésor, Alexander Hamilton, dénonça ce plan en 1804. Burr l’abattit pour de bon au cours d’un duel, ensuite, il conduisit une fameuse conspiration, vouée à l’échec, pour constituer un nouvel empire dans le Sud-Ouest, avec des territoires censés être ravis aux Etats-Unis et au Mexique espagnol. Pour les « sang bleu », le personnage romantique d’Aaron Burr représenta toujours, par la suite, ; le symbole de la revanche féodale britannique sur la république américaine.

Les familles tories du Connecticut accueillirent l’infamante Hartford Convention en 1815, vers la fin de la seconde guerre entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne (la guerre de 1812). Leur propagande sécessionniste fut rendue inopérante par la victoire militaire et défensive des Etats-Unis. Cette faction se retira alors de l’arène politique ouverte, poursuivit en lieu et place des alliances privées et secrètes avec l’Empire britannique. Les familles aux mariages incestueux du Connecticut et du Massachusetts s’associèrent à la Compagnie britannique des Indes orientales dans le criminel trafic d’opium vers la Chine. Ces familles réalisèrent des profits croissants en tant que partenaires et agents d’affaires des Britanniques durant la sanglante guerre de 1849-1842, la guerre raciale des forces britanniques contre les défenseurs chinois.

Samuel et William Huntington Russell furent les bâtisseurs tranquilles et avisés du pouvoir de leur faction. UN collègue proche du gangster de l’opium Samuel Russell écrivit les lignes qui suivent à son propos :

« De son vivant, aucun de ses amis ne se serait hasardé à publier son nom sous forme imprimée. Quand il était en Chine, il vécut durant vingt-cinq ans environ presque comme un ermite, à peine connu en dehors de son usine [le complexe d’entrepôts de marchandises à Canton] sauf parmi les quelques rares personnes qui bénéficiaient de son intimité et son grand ami Hoqua [directeur de la sécurité chinoise pour la Compagnie britannique des Indes orientales], mais qui étudiait le commerce dans son sens le plus large, aussi bien que dans les détails les plus minutieux. Rentrant chez lui avec sa fortune bien méritée, il vécut de façon hospitalière au sein de sa famille et d’un petit cercle d’intimes. Dédaignant les mots et les prétentions au plus profond de son cœur, il était le plus vrai et le plus fidèle des amis; haïssant la notoriété, on pouvait toujours compter sur lui pour toute bonne œuvre qui n’impliquait pas la publicité. »

La Société Skull & Bones de Russell était le plus important de leurs projets domestiques « qui n’impliquaient pas de publicité ».

Un examen minutieux de l’organisation de Russell montrera pourquoi l’ordre secret, quoique puissant, n’était pas l’unique organe de « conspiration » au profit de l’establishment des Etats-Unis de l’Est. Parmi les partenaires de Russell figuraient les personnages suivants :

 O Augustine Heard (1785-1868) : capitaine de navire et pionnier dans le trafic américain de l’opium.

 O John Cleve Green (1800-75) : marié à Sarah Griswold; légua une fortune en bénéfices de l’opium à l’université de Princeton, finançant trois bâtiments de Princeton et quatre chaires professorales, administrateur du séminaire de théologie de Princieton durant 25 ans.

 O Abiel Abbott Low (1811-93) : sa fortune tirée de l’opium finança la construction du campus de l’université Columbia de New York City, père du président de Columbia, Seth Low.

 O John Murray Forbes (1813-98) : ses millions provenant de l’opium financèrent la carrière de l’écrivain Ralph Waldo Emerson, qui épousa la fille de Forbes, et financèrent également l’installation de la Bell Telephone Company, dont le premier président fut le fils de Forbes.

 O Joseph Coolidge : son agence Augustine Heard percevait 10 millions de dollars annuellement en tant que subrogée des trafiquants de drogue écossais Jardine Matheson durant les combats en Chine ; son fils organisa l’United Fruit Company ; son petit-fils, Archibald Cary Coolidge, fut le fondateur et directeur exécutif du Conseil anglo-américain aux Relations étrangères.

 O Warren Delano, Jr. : chef de la Russell and Co. à Canton; grand-père du président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt.

 O Russell Sturgis : son petit-fils du même nom fut président de la Baring Bank en Angleterre, financiers du trafic d’opium en Extrême-Orient.

 Des personnages comme John C. Green et A.A. Low, dont les noms désignent divers bâtiments des universités de Princeton et de Columbia, n’ont guère tenter de dissimuler l’origine criminelle de leur tout-puissant argent. De la même façon que pour les Cabot, les Higginson et les Weld pour Harvard. Les groupes secrets dans d’autres collèges sont analogues et ont des points communs étonnants avec les Skull & Bones de Yale.

Princeton a ses « clubs repas », particulièrement l’Ivy Club et le Cottage Club, dont la tradition oligarchique remonte à Jonathan Edwards et Aaron Burr via les frères Dulles. A Harvard, il y a l’ultra-aristocratique Porcelian, connu également sous le nom Porc ou Pig club); Theodore Roosevelt se vanta devant l’empereur d’Allemagne d’appartenir à ce club. Franklin Roosevelt fut membre du Fly Club, un rien moins huppé.

Quelques-uns des premiers initiés du Skull & Bones poursuivirent dans les carrières au mépris manifeste du caractère oligarchique de l’ordre. deux exemples furent les savants Benjamin Silliman, Jr. (Skull and Bones, 1837), et William Chauvenet (Skull and Bones, 1840). Ceci reflète l’importance continue des factions républicaines à Yale, à Harvard et autres collèges durant les trois décennies centrales du 19e siècle. Silliman et Chauvenet devinrent les ennemis de tout ceux qui défendaient les Skull and Bones, alors que le groupe secret de Yale se conforma rapidement aux attentes de Russell.

Yale était le collège du Nord préféré des futurs aristocrates esclavagistes du Sud. Parmi les étudiants sudistes de Yale, il y avait John C. Calhoun, plus tard fameux défenseur, en Caroline du Sud, de l’esclavage, contre le nationalisme, et  Judah P. Benjamin, plus tard secrétaire d’Etat de la Cnfédération des propriétaires d’esclaves.

Le jeune Joseph Heatly Dulles, de Caroline du Sud, dont la famille achetait des esclaves avec l’argent du travail de contrat de sécurité pour les conquérants britanniques de l’Inde, fut affilié à un ancien groupe secret de Yale, la « Société des Frères en Unité ». A Yale, Dulles travailla avec les sécessionnistes du Nord et s’attacha à Daniel Lord; leurs deux familles s’associèrent à la manière d’un gang. Les Lord devinrent de puissants hommes de loi anglo-américains à Wall Street, et le petit-fils de J.H. Dulles dut le père d’Allen et de John Foster Dulles.

En 1832-33, les Skull and Bones sous l’étendard pirate de Russell.

Parmi les premiers initiés de l’ordre figuraient Henry Rootes Jackson (S&B 1839), un dirigeant de la Convention sécessionniste de Georgie, en 1861, et président, après la guerre de Sécession, de la Société historique de Georgie (d’où les faux comptes rendus des « bons vieux jours de l’esclavagisme » et des « mauvais envahisseurs du Nord ») ; John Perkins, Jr. (S&B 1840), président de la Convention sécessionniste de Louisiane en 1861, qui s’enfuit à l’étranger durant 13ans après la guerre de Sécession ; et William Taylor Sullivan Barry (S&B 1841), un dirigeant national de l’aile sécessionniste du Parti démocrate au cours des années 1850, et président de la Convention sécessionniste du Mississipi, en 1861.

Alphonso Taft fut un membre des Bones en même temps que William H. Russell, dans la classe de 1833. En tant qu’attorney général en 1876-77, Alphonso Taft aida à organiser les arrangements en coulisse des élections présidentielles de 1876, qui se soldèrent par une impasse. Les discussions attribuèrent la présidence à Rutherford B. Hayes (1877-81) et elles décidèrent du retrait des troupes américaines du Sud où elles avaient fait appliquer les droits des noirs.

Le fils d’Alphonso, William Howard Taft (S&B 1878), fut président des Etats-Unis de 1909 à 1913. Le fils du président Taft, Robert Alphonso Taft (S&B 1910), dut un éminent sénateur américain après la Seconde Guerre mondiale. Les préoccupations ancestrales raciales anglo-saxonnes de sa famille durent la maladie qui affecta considérablement la direction par Robert Taft des « conservateurs » nationalistes américains.

D’autres membres des Bones d’avant la guerre de Sécession furent : 

O  William M. Evarts (S&B 1837) : juriste à Wall Street pour les projets esclavagistes britanniques et sudistes, collaborateur de Taft durant les discussions électorales de 1876, et secrétaire d’Etat de 1877 à 1881.

O Morris R. Waite (S&B 1837) : Juge principal de la Cour suprême des Etats-Unis (1874-88), dont les réglementations détruisirent de nombreux droits des Afro-Américains gagnés lors de la guerre de Sécession ; il aida ses copains Taft et Evarts à mettre sur pied le plan d’arrangement présidentiel de 1876 en vue du retrait des troupes américaines chargés de faire respecter les droits des noirs dans le Sud.

O Daniel Coit Gilman (S&B 1852) : cofondateur du Russell Trust; président fondateur de la John Hopkins University qui allait devenir le grand centre du mouvement eugénique raciste.

O  Andrew D. White (S&B 1853) : président fondateur de l’université Cornell, chercheur en psychologie ; collègue diplomatique des oligarchies vénitienne, russe et britannique.

O Chauncey M. Depew (S&B 1856) : conseiller général des chemins de fer Vanderbilt, il aida la famille Harriman à entrer dans la haute société.

Vers le milieu des années 1880, le schéma des membres commença à différer de da coloration ancienne, souvent « savante » ; le changement reflétait la dégradation de la vie politique et économique américaine par une idéologie impérialiste, néo-païenne et raciste.

Irving Fisher (S&B 1888) devint le grand-prêtre racial de la  faculté d’économie (professeur à Yale de 1896 à 18946) et il fut également un fameux véhicule de la propagande de l’Empire britannique en faveur du libre commerce et de la réduction de la population non blanche. Fisher fut le président fondateur de la société eugéniste américaine, bénéficiant des largesses financières de la mère d’Averell Harriman.

Gifford Pinchot (S&B 1889) créa le mouvement de « conservation » des aristocrates. Il fut le forestier en chef du président Theodore Roosevelt, instaurant le contrôle fédéral des terres en remplacement du programme de création d’implantation de fermes de libre accès à la terre pour les familles, programme qu’avait instauré Abraham Lincoln. L’activisme de Pinchot au service de l’Empire britannique comprenait la Société des Recherches psychiques et sa vice-présidence lors du premier congrès eugéniste international de 1912.

Pour aider Pinchot à lancer cet environnementalisme racial du siècle, il y eut ses amis George W. Woodruff (S&B 1889), attorney général adjoint de Teddy Roosevelt et son secrétaire exécutif à l’Intérieur; Henry Solon Graves (S&B 1892), chef forestier des Etats-Unis de 1910 à 1920. Frederick E. Weyerhauser (S&B 1896), propriétaire de vastes zones forestières, fut un disciple du mouvement de Pinchot, alors que la famille Weyerhauser comprenait nombre de collaborateurs actifs du super-raciste anglo-sud-africain Cecil Rhodes. L’amitié de cette famille avec le président George Bush est un facteur crucial de l’actuel mouvement environnementaliste.

Avec Henry L. Stimson (S&B 1888), nous en arrivons à l’establishment libéral de l’Est qui a dirigé l’Amérique au cours du 20e siècle. Stimson fut le secrétaire à la Guerre du président Taft (1911-13), et secrétaire d’Etat également du président Hoover (1929-33). En tant que secrétaire à la Guerre (1940-45), cette fois, sous le président Harry Truman, Stimson encouragea fortement Truman à larguer la bombe A sur les Japonais. Cette décision impliqua bien davantage que des considérations militaires uniquement « pragmatiques ». Ces anglophiles, et cela va jusque George Bush, se sont opposés à la tradition de la république américaine d’alliance avec les aspirations nationalistes en Asie; et ils s’inquiétaient de ce que l’invention de n’énergie nucléaire n’allât trop fortement ébranler la tolérance du monde vis-à-vis de la pauvreté et de la misère. Il valait mieux que fussent craints à la fois les Etats-Unis et l’atome, estimaient-ils.

Le 20e siècle doit une bonne part de son poids d’horreurs à ces familles américaines anglophiles et influentes qui en sont venues à dominer et utiliser la société des Skull & Bones comme une agence de recrutement politique, particulièrement les Harriman, les Whitneys, les Vanderbilt, les Rockefeller et leurs hommes de loi, les Lord, les Taft, les Bundy.

La politiquement agressive Guaranty Trust Company, gérée presque entièrement par des initiés des Skull & Bones, était l’un des véhicules financiers de ces familles au début des années 1900. Le soutien de la Guaranty Trust aux révolutions bolchevique et nazie couvrait les tentatives plus intenses dans ces domaines des Harriman, George Walker et Prescott Bush à quelques blocs plus loin, et à Berlin.

A partir de 1913, les Skull & Bones furent dominés par les cercles d’Averell Harriman. Ils limogèrent les traditionalistes restants, comme Douglas MacArthur, du pouvoir aux Etats-Unis.

Pour George Bush, la société des Skull & Bones représente davantage que simplement les Britanniques en tant qu’opposition à la tradition stratégique américaine. Elle s’est fondue dans le réseau familial et personnel au sein duquel toute son existence lui a été, en un sens, pré-mâchée et préemballée.

La Yale Flying Unit (unité de vol) de la Grande-Bretagne

Durant la carrière estudiantine de Prescott Bush, les Harrimaniens de Yale décidèrent que la Première Guerre mondiale était suffisamment amusante pour qu’ils y participent comme s’il se fût agi d’une activité récréative. Ils constituèrent une unité spéciale de Yale du Naval Reserve Flying Corps, à l’instigation de F. Trubee Davison. Puisque les Etats-Unis n’étaient pas en guerre et que les étudiants de Yale allaient servir la Grande-Bretagne, la Yale Unit fut d’abord financée, et abondamment, encore, par le père de F. Trubee, Henry Davison, l’un des principaux directeurs et partenaire de J.P. Morgan and Co. A l’époque, la banque Morgan était l’agence financière principale du gouvernement britannique aux Etats-Unis. Le chef de la Yale Unit était le pilote amateur Robert A. Lovett. Elle fut d’abord cantonnée à Long Island, New York, puis à Palm Beach, en Floride.

La Yale Unit fut décrite par la famille et les amis de Lovett dans une biographie collective de l’équipe Harriman :

« S’entraîner pour la Yale Flying Unit ne correspondait pas exactement à un camp militaire normal. Le père de Davison (…) contribua à les financer princièrement, et les journaux de l’époque les surnommèrent l’Unité des ‘millionnaires’. Ils avaient des allures désinvoltes et ils le savaient ; quoique certaines eussent été renvoyés pour leur dilettantisme, les cœurs des jeunes élégantes de Long Island battaient à leur vue (…) »

 

« [A] Palm Beach (...) ils recherchaient avec ostentation un style désinvolte. Ils se faisaient bercer dans des rocking-chairs par des esclaves africains dans les jardins tropicaux et les cocotiers », écrivit l’historien de l’Unité. « (…) Pour leurs exercices légers, ils apprenaient à consulter leurs montres-bracelets avec un air de nonchalance facile. (…) Lovett fut désigné comme chef du club privé de l’Unité, les Wags, dont les membres commençaient leurs phrases par les mots : ‘En tant que Wag et donc, en tant qu’homme surhomme (…)’ »

 

En dépit des sarcasmes des personnes qui les rejetaient comme des jeunes gens riches et frivoles, l’Unité de Lovett s’avéra composée de guerriers courageux et imaginatifs lorsqu’ils furent expédiés en service actif, en 1917, avec le Royal Naval Air Service de Grande-Bretagne.(6)

Lovett fut transféré à l’US Navy après que les Etats-Unis rejoignirent la Grande-Bretagne au cours de la Première Guerre mondiale.

Le Yale Flying Unit fut le titre de gloire des Skull & Bones. Roland Harriman, Prescott Bush et leurs collègues des Bones de 1917 choisirent, pour l’affiliation de 1918 dans l’ordre secret, ces chefs de la Yale Flying Unit : Robert Lovett, F. Trubee Davison, Artemus Lamb Gates et John Martin Vorys. Les pilotes de l’unité, David Sinton Ingalls et le frère de F. Trubee, Harry P. Davison (qui allait devenir le vice-président de la Morgan), furent choisis pour les Skull & Bones de 1920.

En fait, Lovett ne passa pas de dernière année à Yale. « Il fut choisi pour les Skull & Bones, non à l’ancien campus, mais dans une base navale de West Palm Beach ; son initiation, au lieu d’avoir lieu dans le ‘caveau’ de High Street, se fit au QG du Navy’s Northern Bombing Group, entre Dunkerque et Calais. »(7)

Quelques années plus tard, Averell Harriman réunit Lovett, Prescott Bush et d’autres de ses chouchous dans la communauté d’oligarques utopistes à quelques milles au Nord de Palm Beach, appelée Jupiler Island (voir le chapitre 4).

Les loyaux partisans de l’Empire britannique décollèrent directement de la Yale Unit pour se retrouver dans des positions de décideurs de la stratégie américaine :

 O F. Trubee Davison fut secrétaire adjoint américain à la Guerre, département de l’Air, de 1926 à 1933. David S. Ingalls (du conseil de la Pan Americain Airways de Jupiter Island) fut pendant ce temps secrétaire adjoint à la Marine (section aviation) entre 1929 et 1932. A la suite du congrès eugéniste hitlérien de 1932 du musée américain d’histoire naturelle, Davison démissionna de son poste au département de l’Aviation et devint président du musée. Ensuite, sous le régime de sécurité nationale de Harriman ) Lovette des années 1950, F. Trubee Davison devint directeur du personnel de la nouvelle CIA.

 O  Robert Lovett fut secrétaire adjoint à la Guerre pour l’aviation, de 1941 à 1945.

 O Le copain de promotion de Lovett aux Bones pour 1918, Artemus Gates (choisi par Prescott et ses collègues) devint secrétaire adjoint à la Marine (Forces aériennes) en 1941. Gates conserva ce poste tout au long de la Seconde Guerre mondiale et ce, jusqu’en 1945. Avec un homme comme Gates en place, qui devait son statut à Averell, Bob, Prescott et leur équipe, c’était tout à fait rassurant pour le jeune aviateur naval George Bush, et ce fut particulièrement le cas lorsque Bush allait devoir s’inquiéter de la correction du rapport concernant son crash naval si controversé. 

D’autres membres importants des Bones

mis à la disposition des planificateurs gouvernementaux la connaissance interne de toutes lO  Richard M. Bissell, Jr. fut un homme très important pour les habitants de Jupiter Island. Il était sorti diplômé de Yale en 1932, l’année qui suivit celle où le clan Harriman acheta l’île. Bien qu’il ne fût pas des Skull & Bones, Bissell fut le plus jeune frère de William Truesdale Bissell, un Bones de la classe de 1925. Durant la Première Guerre mondiale, leur père, un directeur exécutif d’assurances du Connecticut, Richard M. Bissell, Sr., avait es sociétés industrielles assurées contre l’incendie, telles qu’elles figuraient dans les dossiers de l’industrie américaine des assurances.

Le vieux Bissell, un puissant ancien de Yale, était également directeur de l’Institut neuropsychiatrique de la maison de retraite de Hartford pour débiles mentaux ; c’est là, en 1904, que le diplômé de Yale, Clifford Beers, subit un traitement de destruction de l’esprit qui amena ce patient psychiatrique à fonder la Société d’Hygiène mentale, un projet majeur des Skull & Bones prévu à Yale. Ce projet allait déboucher sur les efforts d’ingénierie de la CIA des années 1950, l’aventure des drogues et du lavage de cerveaux, connue sous le nom de « MK-Ultra ».

Richard M. Bissell, Jr. étudia à l’Ecole d’économie de Londres en 1932 et 33 et enseigna à Yale de 1935 à 1941. Ensuite, il rallia l’entourage de Harriman au sein du gouvernement américain. Bissell était un économiste au service du Combined Shipping Adjustment Board (Bureau d’adaptation combinée des transports) en 1942-43, alors qu’Averell Harriman était le chef américain de ce bureau à Londres.

En 1947 et 1948, Bissell fut secrétaire exécutif de ka « Commission Harriman », connue également comme la Commission présidentielle d’Aide à l’étranger. Quand Harriman fut administrateur du plan Marshall, Bissell en fut l’administrateur adjoint. 

Harriman fut directeur de la Mutual Security (1951-53), alors que Bissell fut consultant auprès du directeur de la Mutual Security en 1952.

Bissell rejoignit alors F. Trubee Davison à la CIA. Lorsque Allen Dulles devint le directeur de la CIA, Bissell fut l’un de ses trois assistants.

Pourquoi ceci pouvait-il intéresser nos gens de Floride ? Nous avons vu dans le chapitre 4 que la grande initiative secrète contre Castro, entre 1959 et 1961, fut supervisée par une série impressionnante d’agents de Harriman. Il nous faut maintenant ajouter à cette affirmation un seul fait : c’est que la mise sur pied dans les moindres détails de l’invasion, de Cuba et du planning d’assassinat, ainsi que l’entraînement  des équipes chargées de ces tâches, fut confiée aux bons soins de Richard M. Bissell, Jr.

Cette invasion de 1961 fut un échec. Fidel Castro survécut aux intrigues d’assassinat pourtant soigneusement préparées. Mais l’initiative réussit dans ce qui fut probablement son objectif interne : organiser une force de tueurs professionnels à usages multiples.

Les tueurs entraînés en Floride demeurèrent en service sous la direction de Ted Shackley. Tous étaient en activité lors de l’assassinat du président Kennedy en 1963. Ils l’étaient encore dans l’opération Phoenix et ses massacres de civils vietnamiens, dans les programmes de drogue et de terrorisme au Moyen-Orient et dans les guerres de contras de George Bush en Amérique centrale.

 O Harvey Hollister Bundy (S&B 1909) fut secrétaire d’Etat adjoint de Henry L. Stimson (1931-33); ensuite, il fut le secrétaire adjoint spécial de Stimson à la Guerre, en même temps que le secrétaire adjoint Robert Lovett, de la Skull & Bones et de la Brown Brothers Harriman.

 O Le fils de Harvey, William P. Bundy (S&B 1939) fut fonctionnaire à la CIA de 1951 à 1961. En tant que fonctionnaire à la Défense, en 1960, il recommanda chaudement le projet Harriman – Dulles de guerre au Vietnam.

 

O L’autre fils de Harvey, McGeorge Bundy (S&B 1940), corédigea les mémoires de Stimson en 1948. En tant que directeur de la Sécurité nationale du président John Kennedy, McGeorge Bundy organisa le blanchiment de l’assassinat de Kennedy et s’arrangea pour soustraire directement la politique américaine des retombées du feuilleton Kennedy pour la faire revenir à la guerre du Vietnam.

 

O Il y eut également Henry Luce, un Bones de 1920, en même temps que David Ingalls et Harry Pomeroy. Luce éditait le magazine Time, où sa chronique ironiquement intitulée « American Century » (Le siècle américain) consistait directement en une doctrine favorisant l’Empire britannique. Enterrez les républiques, acclamez les conquérants anglo-saxons. 

O William Sloane Coffin, désigné aux Skull & Bones en 1949 par George Buish et ses compagnons de la Skull & Bones, provenait d’une longue lignée de Coffin qui avaient été, eux aussi, membres des Skull & Bones. William Sloane Coffin fut célèbres durant les journées de protestations contre la guerre au Vietnam en tant que leader des protestations de gauche contre la guerre. Le fait qu’il était agent de la CIA pouvait-il embarrasser William Sloane ?

Il n’y avait pas de contradiction. Son oncle, le révérend Henry Sloane Coffin (S&B 1897), avait également été un agitateur « pacifiste » en même temps qu’un agent de l’oligarchie. Vingt années durant, l’oncle Henry fut président de l’Union Theological Seminary, dont le président du Conseil d’administration était le partenaire de Prescott Bush, Thatcher Brown. En 1937, Henry Coffin et John Foster Dulles dirigeaient la délégation américaine en Angleterre, délégation qui allait fonder le Conseil mondial des Eglises en tant que « mouvement pacifiste » guidée par la faction pro-hitlérienne en Angleterre. 

Les Coffin ont été des piliers du lobby libéral de mort, en faveur de l’euthanasie et de l’eugénisme. Les Coffin survécurent à Hitler en débarquant à la CIA dans les années 50. 

 

O Amory Howe Bradford (S&B 1934) épousa Carol Warburg Rothschild en 1941. La mère de Carol, Carola, était le chef connu de la famille Warburg en Amérique après la Seconde Guerre mondiale. Cette famille avait aidé la montée des Harriman dans le grand monde au 19e siècle et au début du 20e siècle. De concert avec les Sulzberger au New York Times, ils avaient utilisé leur Comité juif américain et le B'nai B'rith pour protéger les transactions de Harriman et Bush avec Hitler, quand Amory Howe Bradford travaillait au Groupe de Planification du secrétariat de l’Otan de Harriman, à Londres, en 1951-52. Pendant ce temps, Bradford fut assistant de l’éditeur du New York Times, et il poursuivit sa carrière pour devenir PDG du même journal.

 

D’autres membres modernes des Skull & Bones ont été étroitement liés à la carrière de George Bush.

 O  George Herbert Walker, Jr. (S&B 1927) fut l’oncle du président et son ange gardien financier. Dans les années 70, il vendit la G.H. Walker & Co. à White, Weld & Co. et en devint le directeur. L’héritier de la société, William Weld, actuel gouverneur du Massachusetts, est un républicain actif en faveur de Bush.

 O L’éditeur William F. Buckley (S&B 1950) avait une grosse affaire pétrolière et familiale au Mexique. Là-bas, Buckley fut un proche allié du directeur des opérations secrètes de la CIA, E. Howard Hunt, dont les singeries mortelles furen,t perpétrées sous les yeux de Miami Station et Jupiter Island.

 O  David Lyle Boren (S&B 1963) fut adjoint au directeur du Bureau de la Mobilisation civile et de Défense, et en même temps un expert dans la propagande au service de la US Information Agency, avant d’obtenir son diplôme à Yale. Par conséquent, alors qu’il se ralliait aux points de vue britanniques à l’université d’Oxford (1963-65), Boren était déjà un agent de renseignement anglo-américain, fiché au « bureau des conférenciers » de l’ambassade des Etats-Unis à Londres. David Boren fut élu au Sénat américain en 1979 et devint président de la Commission de renseignements du Sénat. 

Bien que démocrate (qui parlait en toute connaissance de cause du « gouvernement parallèle » qui opérait dans l’affaire des contras iraniens), les mesures de la Commission de renseignements de Boren (et il fallait s’y attendre) ont été de plus en plus favorables à son « patriarche » à la Maison-Blanche. 

Les propres Bones (ossements) de Bush

Parmi les artifices traditionnels rassemblés et conservés au sein du caveau de High Street, figurent des restes humains d’origines diverses. Les lignes qui suivent concernent une de ces équipes des Skull & Bones.

Geronimo, un chef de faction et guerrier apache, dirigeait un clan de guerriers lors d’un raid en 1876,après que les Apaches eurent été déportés vers la réserve de San Carlos, dans le territoire de l’Arizona. Il dirigea d’autres raids contre les forces américaines et mexicaines jusque dans les années 1880. On le captura et il s’évada à maintes reprises.

Geronimo fut finalement interné à Fort Sill, dans l’Oklahoma. Il devint fermier et rejoignit une congrégation chrétienne. Il mourut à l’âge de 79 ans, en 1909, et fut enterré à Fort Sill. Trois quarts de siècle plus tard, les gens de sa tribu émirent la question de voir leur fameux guerrier inhumé en Arizona.

Ned Anderson fut président tribal Chairman de la tribu des Apaches de San Carlos, de 1978 à 1986. Voici son récit : (8)

Vers l’automne 1983, le chef d’un groupe apache d’une autre section de l’Arizona déclara qu’il était intéressé par la récupération des restes de Geronimo pour qu’ils retournent sous la garde de sa tribu. Reprenant cette idée, Anderson dit qu’en fait, les restes appartenaient tout autant à son groupe qu’aux autres groupes apaches. Après maintes discussions, plusieurs groupes apaches se rencontrèrent au cours d’une sorte de sommet qui se tint à Fort Sill, Oklahoma. Les autorités de l’armée n’étaient pas favorables à cette rencontre et elle n’eut lieu que grâce à l’intervention du Bureau du gouverneur de l’Oklahoma.

A la suite de cette rencontre, Ned Anderson fut présenté dans les journaux comme un militant apache avéré. Peu de temps après, fin 1983 ou début 1984, un membre des Skull & Bones contacta Anderson et fournit la preuve que les restes de Geronimo avaient été dérobés depuis longtemps – par Prescott Bush, le père de George. L’informateur déclara qu’en mai 1918, Prescott Bush et cins autres officiers de Fort Sill avaient profané la tombe de Geronimo. Ils prirent leur tour de garde, chacun à son tour, pendant qu’ils pillaient la tombe, y prenant des objets tels qu’un crâne, divers autres ossements, un mors de cheval et des lanières. Leurs prises furent ramenées au Caveau, au foyer  de la société Skull & Bones de Yale, à New Haven, dans le Connecticut. On les plaça dans une vitrine que les visiteurs et les membres pouvaient facilement apercevoir dans l’entrée du bâtiment.

L’informateur fournit à Anderson des photographies des restes dérobés, ainsi qu’une copie du log-book des Skull & Bones dans laquelle on mentionnait le pillage de la tombe en 1918. L’informateur déclara que les membres des Skull & Bones utilisaient les restes dérobés pour accomplir certains de leurs rituels, les jeudis et les dimanches soir, avec le crâne de Geronimo déposé sur la table en face d’eux.

Offusqué, Anderson se rendit à New Haven. Il fit quelques recherches sur le campus de Yale et entretient de nombreuses discussions, pour voir ce que les Apaches seraient à même de faire s’ils passaient à l’action et quels genres d’actions seraient les plus efficaces.

¨Par le biais d’un homme de loi, Ned Anderson demanda au FBI de se charger de l’affaire. L’homme de loi lui transmit la réponse du FBI : s’il fournissait le moindre bout de preuve au FBI et si lui-même se retirait de l’affaire, le Bureau pourrait s’y impliquer. Il rejeta ce marché, puisqu’il semblait ne pas devoir mener à la récupération des restes de Geronimo.

En raison de son insistance, il fut à même de mettre sur pied, en septembre 1986, une réunion à Manhattan, en compagnie de Jonathan Bush, le frère de George. Jonathan Bush promit vaguement à Anderson qu’il obtiendrait ce qu’il cherchait et fixa une réunion de suivi au lendemain. Mais Bush reporta la rencontre. Anderson croit que c’était pour gagner du temps et de dissimuler en lieu sûr les restes dérobés, prévenant ainsi toute possibilité d’action de récupération.

L’avocat des Skull & Bones, représentant la famille Bush et chargé de l’affaire, était Endicott Peabody Davison. Son père était le fameux F. Trubee Davison mentionné plus haut, qui avait été président de musée américain d’Histoire naturelle de New York et directeur du personnel à la CIA. L’attitude générale des gens de ce musée avait longtemps été de prétendre que les « indigènes » devaient être empaillés et présentés de manière à les montrer aux gens en vogue.

Finalement, après 11 jours environ, une autre rencontre eut lieu. Un présentoir fut livré qui, en fait, était le même que celui de la photo que l’informateur avait donnée à Ned Anderson. Mais le crâne qu’on exhiba était celui d’un enfant de dix ans et Anderson refusa d’en prendre possession et de signer un document légal dans lequel il promettait de garder le silence sur toute l’affaire.

Anderson emporta sa plainte chez les membres du Congrès de l’Arizona, Morris Udahl et John McCain III, mais sans le moindre résultat. George Bush rejeta la requête du congressiste McCain lui demandant de rencontrer Anderson.

Anderson écrivit à Udahl, joignant une photographie de l’armoire murale et du crâne exposé au « Caveau » ainsi qu’une photographie en noir et blanc de Geronimo de son vivant, et que les membres de l’ordre avait par forfanterie posée près de la vitrine contenant le crâne. Anderson ajouta des citations tirées de l’histoire interne de la société Skull & Bones, intitulées Suite de l’histoire de notre ordre pour la célébration de son, centenaire, le 17 juin 1933, par Le Petit Diable ou D.121.

Des jours de guerre (La Première Guerre mondiale) naquit également l’expédition insensée menée depuis l’Ecole du Feu, à Fort Sill, en Oklahoma, qui amena au « Caveau » son « malade » le plus spectaculaire, le crâne de Geronimo le terrible, le chef indien qui avait pris 49 scalps de blancs. Une expédition, fin mai 1918, par des membres de quatre clubs (c’est-à-dire de quatre années terminales de la société), Xit D.114, Barebones, Caliban et Dingbat, D.115, S’Mike D.116 et Hellbender D.117, prévirent l’affaire avec une extrême prudence, puisque que l’un d’entre eux avait dit que « six capitaines de l’armée en train de piller une tombe feraient plutôt mauvais genre dans les journaux ». Le climat fébrile de l’affaire fut rapporté par Hellbender dans le libre noir de D.117. « Le seul raclement du pic sur la pierre et le bruit sourd de la terre sur le sol dérangent la paix de la prairie. Une hache perça la porte de fer de la tombe et (le) Pat(riarche) Bush entra et se mit à creuser. Nous creusâmes tour à tour, chacun à son tour, pour nous reposer, allant sur la route pour monter la garde. (…) Finalement, (le) Pat(riarche) Ellery James fit apparaître une bride, ensuite un grelot de selle et des cuirs pourris, puis du bois et, alors, dans le fond évidé d’un petit trou rond, Pat James creusa plus profondément et finit par sortir le trophée même. (…) Nous refermâmes bien vite la tombe ainsi que la porte et nous précipitâmes à la maison, dans la chambre de Pat Mallon, où nous nettoyâmes les ossements. Pat Mallon était assis sur le sol, appliquant généreusement de l’acide phénique. Le crâne était assez propre, il n’avait qu’un peu de chair à l’intérieur et un peu de cheveux. Je pris une douche et me couchai (…), me sentant très heureux. »(9)

L’autre pilleur de tombe dont le nom est mentionné, Ellery James, nous l’avons rencontré dans le 1er chapitre. Il devait être garçon d’honneur au mariage de Prescott trois ans plus tard. Et le gars qui appliqua de l’acide sur le crâne dérobé, brûlant chairs et cheveux, était Neil Mallon. Des années plus tard, Prescott Bush et ses partenaires choisirent Mallon comme président de Dresser Industries. Mallon engagea le fils de Prescott, George Bush, pour le premier emploi de George, et George Bush baptisa à son tour son fils, Neil Mallon Bush, d’après le nom du nettoyeur d’ossements.

En 1988, le Washington Post fit paraître un article provenant de l’Arizona Republic, dans la ligne de l’establishment, et intitulé « Un crâne objet de scandale : Le père de Bush a-t-il pillé la tombe de Geronimo ? » L’article comprenait une petite citation provenant de L’histoire de notre ordre (Skull & Bones, 1933) : « Une hache perça la porte de fer de la tombe et (…) Bush entra et se mit à creuser (…) », etc., mais il omettait de citer les autres noms, hormis celui de Bush.

Selon le Washington Post, le document que l’avocat de Bush, Endicott Davison, a essayé de faire signer au dirigeant apache, stipulait que Ned Anderson était d’accord pour dire qu’il serait « inapproprié pour vous, moi (Jonathan Bush) ou quelqu’un lié à nous, de faire ou de permettre toute publication en rapport avec cette transaction ». Anderson déclara que le document était « très insultant à l’égard des Indiens ». Davison prétendit plus tard que le livre même relatant l’histoire de l’ordre était un canular mais, au cours des négociations avec Anderson, l’avocat de Bush exigea qu’Anderson cède son exemplaire du bouquin.(10)

Le copain de Bush, Fitzhugh Green, propose l’opinion des partisans du président, dans cette affaire,  et il fait montre de l’habituelle attitude raciste typique des Skyll & Bones :

« Prescott Bush avait un côté très haut en couleur. En 1988, la presse fit état de la plainte de ce dirigeant apache au sujet de Bush ? Il s’agissait de Ned Anderson, de San Carlos, en Oklahoma (sic), qui émit l’accusation prétendant que le jeune officier de l’armée Bush avait volé le crâne du chef indien (sic) Geronimo et l’avait accroché au mur du Club des Skull & Bones,à Yale. Après l’exposé des ‘faits réels’ par Anderson et leur prise en considération par plusieurs représentants du Congrès, l’affaire disparut de la notoriété publique. Que cet escamotage de crâne ait eu lieu ou pas, la simple mention de l’affaire plonge le père Bush dans un éclairage douteux. » (c’est l’auteur qui insiste) (11)

Le couronnement de George Bush en tant que membre des Bones fut terriblement important pour lui, sur le plan personnel. Voici les hommes qui furent choisis pour la Classe 1948 :

 

Thomas William Ludlow Ashley
Lucius Horatio Biglow, Jr.
George Herbert Walker Bush
John Erwin Caulkins
William Judkins Clark
William James Connelly, Jr.
George Cook III
David Charles Grimes
Richard Elwood Jenkins
Richard Gerstle Mack
Thomas Wilder Moseley
George Harold Pfau, Jr.
Samuel Sloane Walker, Jr.
Howard Sayre Weaver
Valleau Wilkie, Jr.

 

Les survivants de ce groupe de Bones de 1948 furent interviewés en 1988 pour un profil de campagne de George Bush destiné au Washington Post. Les membres décrivirent la persistance de leurs liens étroits avec Bush et leur soutien financier qu’ils lui accordèrent tout au long de sa vice-présidence des années 1980. Leur interdépendance sexuelle depuis les débuts à Yale, est mise en exergue :

« Les relations qui se constituèrent au ‘Caveau’ (…) où avaient lieu chaque jeudi et samedi de l’année académique les réunions de la société, ont occupé une place prépondérante dans la vie de Bush, s’il faut en croire l’ensemble des 11 compagnons toujours en vie à ce jour. »

Plusieurs d’entre eux décrivirent en détail le rituel de l’organisation qui noue les liens. Avant de livrer l’histoire de sa vie, chaque membre devait passer un dimanche soir à faire un compte rendu détaillé de sa vie sexuelle. Ce genre d’exposé était connu au « caveau » sous l’appellation de CB, ou « connubial bliss » (béatitude en couple)…

« La première fois que vous passiez en revue votre vie sexuelle (…) Nous y passâmes tous les 15 », déclara Lucius H. Biglow, Jr., un avocat retraité de Seattle. « De la sorte, vous obteniez que tout le monde fût impliqué jusqu’à un certain point. (…) C’était une façon de bâtir progressivement la confiance mutuelle. »

Les histoires sexuelles aidaient à briser les défenses normales des membres, déclarent plusieurs membres de cette classe. William J. Connelly, Jr. déclara : « Aux Skull & Bones, nous sommes tous ensemble, 15 frères dans la peau. C’est le meilleur gage de fidélité au monde. » (12)

Voici notre futur président des Etats-Unis en compagnie des autres jeunes hommes fortunés, excités à propos de leur futur pouvoir illimité sur les gens ignorants du commun, partageant leurs secrets sexuels dans un mausolée, entourés de restes humains. Les jeunes hommes excités sont entièrement dirigés par les « patriarches », les anciens devenus des financiers cyniques et qui sont les propriétaires légaux de l’ordre.

Les Tories de Yale qui ont fait les Skull & Bones

Cette liste décrit les relations familiales qui furent prépondérantes pour les personnes apparaissant sur la liste. A des niveaux moins élevés de la société, on est censé être loué ou blâmé selon ses propres actions. Mais dans ces cercles de Yale, la « famille » (la généalogie, donc) est un critère hyper-prépondérant lorsqu’on évalue les individus. Donc, ce que nous présentons ici est plus que simplement qu’un simple système d’associations, c’est une tradition qui a agi avec toute sa puissance sur les émotions et le jugement des dirigeants de l’université de Yale. Ils ont fusionné leurs propres identités au sein de cette tradition.

Les lignées sont dirigées vers le bas, à partir des parents vers les enfants. Un double trait d’union signifie le mariage des personnes de chaque clan.

GUIDE POUR LA CHARTE DE FAMILLE DE YALE

Le révérend Nodiah Russell : l’un des 10 ou 12 hommes qui fondèrent l’université de Yale en 1701. Administrateur de Yale en 1701. Pasteur, Première Eglise Congréganiste, Middletown, Connecticut. Vers 1691-1716.

Le révérend James Pierpont : Le plus connu de tous les fondateurs de Yale. Administrateur de Yale, 1701-14.

William Russell : Administrateur de Yale, 1745-61. Pasteur, Première Eglise Congréganiste, Middletown, Connecticutt, 1716-61.

Jonathan Edwards : Diplômé de Yale en 1720. Théologien ultra-calviniste, président de l’université de Princeton (appelée à l’époque « Collège du New Jersey »).

Le révérend Nodiah Russell : diplômé de Yale en 1750.

Pierpont Edwards (1750-1826) : nommé Maître des Maçons du Connecticut par l’armée britannique occupant  New York en 1783; il administra la propriété du traître Benedict Arnold.

Aaron Burr, Sr.: diplôme de Yale en 1735. Président de l’université de Princeton (« Collège du New Jersey' »).

Matthew Talcott Russell: diplômé de Yale en 1769. Doyen de la Première Eglise Congréganiste, Middletown, Connecticut, durant 30 ans. Avocat de la famille Russell de Middletown Russell. Décédé vers 1817.

Capitaine John Russell. Décédé en 1801 ou 1802.

Henry W. Edwards: gouverneur du Connecticut en 1833 et de 1835 à 1838. Protecteur des entreprises de Samuel Russell financées au moyen de l’opium, patron de la nouvelle société secrète de William Huntington Russell, les Skull and Bones.

Aaron Burr, Jr.: vice-président des Etats-Unis, 1801-08. Tua Alexander Hamilton en duel en 1804. Conspirateur sécessionniste. Acquitté du chef de trahison en 1807, mais recherché pour meurtre, il s’enfuit en Angleterre. Revint aux Etats-Unis en 1812. Avocat à New York, 1812-36. Héros des Anglo-Américians partisans de l’Empire.

Theodore Dwight (1764-1846) : partenaire juridique de son cousin Aaron Burr, Jr. Secrétaire de la Convention sécessionniste de Hartford, 1815. Il unifia le parti pro-britannique du Connecticut et la « Junte Essex » du Massachusetts.

Timothy Dwight: président sécessionniste de Yale, 1795-1817.

William Huntington Russell (1809-85): diplômé à Yale en 1833. Foundateur de la Société des Skull and Bones (ou Russell Trust Association), qui allait dominer Yale. Fonda la prep school pour garçons, 1836. Son organisation secrète s’étendit dans les années 1870 à la Phillips Academy, la prep. school d’Andover, Massachusetts.

Samuel Russell: né en 1789 dans la principale demeure ancestrale de la famille Russell de Middletown. Cette maison avait été la propriété du cofondateur de Yale, Nodiah Russell (1), et de William Russell (3) et de sa femme Mary, belle-sœur de Jonathan Edwards.

Il devint chef des Russels de Middletown. Il fonda la Rssell and Co. en 1823, qui, dans les années 1830, supervisa le syndicat Perkins pour en faire la plus grosse organisation de trafic d’opium des Etats-Unis. Ses partenaires comprenaient les principales familles éminentes de Boston.

Il fonda la Russell Manufacturing Company, Middletown, en 1837; il fut président de la Middlesex County Bank. Au cours des années de formation des Skull and Bones, l’immensément riche Samuel Russell fut le roi incontesté de Middletown.

 

 

Note au lecteur :

Par souci de clarté, nous avons omis dans cette liste la ligne ancestrale provenant du Révérend James Pierpont (2) et allant jusqu’à son arrière-petit-fils le Révérend John Pierpont. Le révérend John Pierpont écrivait de la poésie pour les sécessionnistes pro-britanniques, il dénonça le président Thomas Jefferson pour avoir déclaré que les parents de Pierpont en Nouvelle-Angleterre étaient « sous l’influence de la prostitué d’Angleterre ». Le révérend John fut employé par la famille d’Aaron Burr durant la conspiration de Burr à l’Ouest. La fille du révérend John, Juliet, épousa le banquier britannique, né dans le Connecticut, Junius Morgan et donna naissance à la cheville ouvrière des finances américaines, John Pierpont Morgan, du même nom que son grand-père le révérend John.

 

NOTES:

1. Discours à Lewistown, Illinois, 17 août 1858; cité dans James Mellon (éditeur), The Face of Lincoln (Le visage de Lincoln), New York, Viking Press, 1979, p.35.
2. Fitzhugh Green, George Bush: An Intimate Portrait (Un portrait intime), New York, Hippocrene Books, 1989, p.41.

3. Nicholas King, George Bush: A Biography, New York, Dodd, Mead & Company, 1980, p.38.
4. Green, op. cit., p.47.
5. Ibid., p.48.
6. Parmi les sources utilisées pour cette section figurent :

O  La liste des membres des Skull and Bones, 1833-1950, imprimée en 1949 par la Russell Trust Association, New Haven, Connecticut, disponible à la Yale University Library, New Haven.

O Des biographies des familles Russell et apparentées, à la Yale University Library, New Haven, et à la Russell Library, Middletown, Connecticut.

O  Ron Chernow, The House of Morgan: An American Banking Dynasty and the Rise of Modern Finance (La maison Morgan : une dynastie de banquiers américains et la naissance des finances modernes), New York, Atlantic Monthly Press, 1990.

O  Anthony C. Sutton, How the Order Creates War and Revolution (Comment l’ordre crée la guerre et la révolution), Phoenix, Research Publications, Inc., 1984.

O  Anthony C. Sutton, America's Secret Establishment: An Introduction to the Order of Skull and Bones (L’establishment secret américain : introduction à l’ordre des Skull & Bones), Mt, Liberty House Press, 1986.

O  Anton Chaitkin, Treason in America: >From Aaron Burr to Averell Harriman (La trahison en Amérique : depuis Aaron Burr à Averell Harriman), seconde édition, New York, New Benjamin Franklin House, 1985.

O  Anton Chaitkin, « Station Identification: Morgan, Hitler, NBC », New Solidarity, 8 octobre 1984.

O  Interviews de membres des Bones et de leurs familles.

7. Walter Isaacson et Evan Thomas, The Wise Men: Six Friends and the World They Made--Acheson, Bohlen, Harriman, Kennan, Lovett, McCloy (Les sages : six amis et le monde qu’ils ont créé : …), New York, Simon and Schuster, 1986, pp.90-91.
8. Ibid., p.93.
9. Interview de Ned Anderson, 6 novembre 1991.
10. Cité dans la lettre de Ned Anderson par Anton Chaitkin, 2 décembre 1991, en possession des auteurs. 
11. Article de Paul Brinkley-Rogers de l’Arizona Republic, dans le Washington Post, 1er octobre 1988.
12. Green, op. cit., p.50.
13. Bob Woodward et Walter Pincus, « Bush Opened Up To Secret Yale Society »,' Washington Post, 7 août 1988. 


Date de création : 07/09/2012 @ 09:24
Dernière modification : 07/09/2012 @ 09:47
Catégorie : Saga Bush


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