11-SEPTEMBRE - L'audience de l'architecte autoproclamé du 11-Septembre et de ses quatre co-accusés a débuté lundidevant un tribunal militaire à Guantanamo, la première depuis leur mise en accusation en mai avant leur procès qui ne devrait pas se tenir avant un an.
Assis sur des bancs différents à distance les uns des autres, le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed, alias KSM, qui a revendiqué "de A à Z" les attaques de 2001, est apparu la barbe teinte au henné et un turban traditionnel sur la tête, de même que son co-accusé, le Yéménite Walid Ben Attach, dont l'avocate portait le hijab.
Après une tentative avortée de les juger en 2008, KSM et ses acolytes ont été formellement mis en accusation en mai lors d'une audience de treize heures au cours de laquelle ils ont défié la justice militaire par leur mutisme et leurs prières. Ils encourent la peine capitale pour le meurtre de 2.976 personnes.
Retardée à plusieurs reprises
Cette nouvelle audience vise à préparer le procès qui ne devrait pas se tenir avant un an. Initialement programmée en juin, elle a été retardée à plusieurs reprises en raison du ramadan, de l'arrivée d'un ouragan à Guantanamo, d'une panne d'internet, et de l'exécution d'un autre client de l'avocat de KSM.
La semaine dernière, le juge James Pohl a refusé de la reporter à nouveau à la demande des avocats qui dénoncent la présence de rats, de moisissure et d'excréments de rongeurs dans les bureaux dans lesquels ils s'entretiennent avec leurs clients.
L'audience, qui doit se dérouler sur cinq jours, sera centrée sur le secret que le gouvernement veut maintenir sur les déclarations des accusés, en raison des tortures et des mauvais traitements qu'ils ont subis pendant leur détention dans des prisons de la CIA.
Le gouvernement invoque la sécurité nationale pour réclamer une "ordonnance conservatoire".
De son côté, la défense, soutenue par 14 médias et l'association de défense des libertés civiles Aclu, demande au juge d'assurer la publicité et la transparence des débats.
Onze des 25 recours qui doivent être examinés au cours des cinq jours d'audience seront consacrés peu ou prou à la censure et à la classification de tout ce qui concerne ces cinq détenus "de grande valeur".
Le Huffpost / AFP | Publication: 15/10/2012 17:56 CEST Mis à jour: 15/10/2012 17:56 CEST